Partager la page
Actualité

Accompagné par Proparco depuis 2017, le fonds TLcom Capital soutient le développement d’une douzaine de start-up africaines. Ses cibles : des pépites à fort potentiel dont la technologie repose sur la téléphonie mobile et des applications numériques. Précisions d’Andreata Muforo, partenaire-associée de TLcom Capital.

Andreata Muforo est invitée le 2 décembre, à l’occasion des 80 ans de l’Agence française de développement (AFD), à présenter TLcom Capital dans le cadre d’une série de « live sessions » dédiées aux actions concrètes et innovantes du Groupe AFD.

Quelles sont les activités de TLcom Capital ?

Andreata Mufuro
Andreata Muforo, partenaire-associée de TLcom

TLcom Capital investit, en Afrique, dans des entreprises technologiques aussi bien en phase d’amorçage que de croissance, à tous les stades du cycle du capital-risque. Nous sommes convaincus que la technologie permet à des modèles commerciaux innovants de s’imposer sur de vastes marchés africains mal desservis ou inefficaces. Sur ces marchés, la demande de produits et de services est déjà très importante mais l’offre n’est actuellement pas en mesure de servir tous les segments de manière rentable, ni de réaliser des structures de marché efficaces ;  ceci en raison de la fragmentation de la demande et de l’offre. Le portefeuille de TLcom Capital comprend, entre autres, Twiga Foods dans l’agritech au Kenya, la société Andela qui forment des développeurs au Nigeria, au Kenya et en Ouganda, uLesson dans le secteur Edtech ou encore Kobo360 sur le segment de l’e-logistique.

Quelle est la relation de TLcom Capital avec Proparco ?

Dès 2017, Proparco a soutenu et investi dans notre fonds pour l’Afrique, Tide Africa Fund. Proparco a joué un rôle essentiel qui a permis à TLcom Capital de lever des capitaux à un moment où il y avait peu d’investisseurs dans le capital-risque sur la filière technologique en Afrique. Nous avons par ailleurs co-investi avec Proparco dans certaines de nos sociétés en portefeuille.

Comment soutenez-vous les start-up africaines innovantes ?

Nous leur fournissons un apport en capital ainsi qu’un soutien plus large qui se traduit par du mentorat stratégique, opérationnel et financier. À ce jour, plus de 2 200 emplois directs ont été créés au sein des entreprises que nous soutenons et beaucoup plus, si l’on prend en compte le nombre d’emplois indirects. TLcom Capital entreprend également des initiatives de soutien de l’écosystème qui incluent par exemple l’organisation de sommets entre dirigeants plusieurs fois par an. Ces temps forts leur permettre de travailler ensemble et d’échanger des expériences autour de thèmes communs pertinents pour la création d’entreprise. Nous organisons également le sommet annuel Africa Tech Female Founder Summit qui rassemble plus de 140 femmes entrepreneures lesquelles bénéficient de sessions de mentorat et de networking avec l’ensemble de nos partenaires.

Quels sont les principaux défis auxquels ces start-up sont confrontées ?

Au Tech Female Founder Summit 2021 organisé par TLcom
A l’occasion du Africa Tech Female Founder Summit 2021 organisé par TLcom

L’écosystème technologique africain a connu une croissance significative au cours des dix dernières années, comme en témoignent l’augmentation des capitaux sur le continent ainsi que l’importance du flux de transactions, des opérations d’acquisitions et des nouvelles introductions en bourse. Néanmoins, des défis subsistent. Les principaux défis auxquels sont confrontées les start-up africaines concernent l’accès au capital (investisseurs locaux au stade de la série B) ainsi qu’à la dette (qu’il s’agisse de dette pure ou de dette à risque) et aux talents ; il manque un vivier de talents pour les équipes techniques et les postes de direction.

Quelles sont les perspectives de développement de TLcom Capital ?

Nos initiatives de développement doivent être durables, ce qui passe par la mise en œuvre de solutions qui sont pilotées localement avec une appropriation locale, et qui font appel de manière significative au secteur privé. Les projets doivent intégrer la voix des communautés et des gouvernements locaux, afin qu’ils se sentent partie prenante du travail et soient motivés à maintenir ces projets opérationnels. Par ailleurs, bien qu’elle ne soit pas une réponse à tout, l’entreprise est, je crois, un outil de développement qui peut faire progresser les économies et augmenter les niveaux de revenus des familles.